Portrait of Simi Singh, an East Asian woman wearing a white sari with a geometric patterned drape.

Cela fait 17 ans que je travaille à Reena, un organisme à but non lucratif qui se consacre au soutien des personnes vivant avec un handicap. Je suis arrivée ici dans ma vingtaine, et je suis maintenant dans la quarantaine. C’est un parcours étonnant.
 
De nombreuses personnes vivant avec un handicap ont besoin d’un logement et de soutien, mais il n’y en a pas suffisamment. Il y a actuellement une liste d’attente de 15 à 20 ans pour accéder à un logement supervisé en Ontario. J’entends des membres de familles qui commencent à chercher un logement pour leurs adolescents, et c’est déchirant de les entendre dire : « Nous ne savons pas ce que nous allons faire. Nous avons besoin d’un logement, nous ne savons plus où donner de la tête. »
 
Le secteur est confronté à un manque de synchronisation entre les différents acteurs du milieu et nous nous devons d’éliminer ce travail en silos afin de véritablement soutenir les personnes vivant avec un handicap. Beaucoup d’entre elles vivent avec des handicaps multiples, et j’ai vu de mes propres yeux l’impact que peut avoir la collaboration et l’établissement d’un lien entre les fournisseurs de différents domaines.
 
J’espère que nos gouvernements, nos politiciens et nos agences commenceront à travailler ensemble pour apporter des améliorations dans l’ensemble du secteur. Il ne fait aucun doute dans mon esprit qu’une fois que nous aurons éliminé le travail en silos, nous pourrons offrir des services de première qualité ancrés dans l’inclusivité.
 
J’ai fait partie de la cohorte 2024 de l’Institut canadien de leadership pour les services aux personnes ayant une déficience intellectuelle et j’ai vraiment apprécié mon expérience qui m’a permis de rencontrer différents fournisseurs de soins et d’échanger des idées. Le groupe auquel j’appartenais était composé de personnes originaires du Yukon, de la Saskatchewan, du Manitoba, de l’Alberta, de l’Ontario et du Québec ; il était donc intéressant d’apprendre les différences entre nos communautés. J’ai aimé entendre mes pairs me parler de leur façon d’aborder les situations difficiles.
 
Les conférenciers étaient extraordinaires. Grant Bruno a parlé de son expérience en tant que père et clinicien confronté aux stéréotypes liés à ses origines autochtones et au fait d’avoir un enfant vivant avec l’autisme. En tant qu’Indo-Canadien, je peux également comprendre les stéréotypes et la stigmatisation. J’ai eu le plaisir de parler à des familles de ma communauté dont les enfants ont été diagnostiqués à un stade précoce et de pouvoir leur dire : « Hé, tout va bien. Nous pouvons nous en sortir ensemble. »