Sans revenu depuis trois mois parce qu’elle doit s’occuper à temps plein de sa fille handicapée, à qui l’on vient de diagnostiquer un cancer, une mère réclame une bonification du programme d’assurance-emploi pour les proches aidants. Un cas qui est loin d’être unique — et qui témoigne de la nécessité d’adapter le soutien financier aux proches aidants, selon plusieurs organismes.

Au Comité Chômage de Montréal, l’avocat Gabriel Pelletier a été témoin de plusieurs cas comme celui de Mme Henley.

« La solution aux problèmes des milliers de Mme Henley de ce monde — parce qu’il y a beaucoup de proches aidants au Québec, et ça va continuer d’augmenter —, c’est une solution politique. » Il affirme être en discussion avec différents partis politiques fédéraux pour proposer des améliorations aux prestations destinées aux proches aidants.

Et il n’est pas le seul. Le Centre canadien d’excellence pour les aidants fait des revendications dans le même sens. En février, l’organisme a présenté sa « stratégie nationale pour la prestation de soins », qui propose notamment une prestation de 50 semaines facilement accessible pour tous les proches aidants qui en ont besoin. « Nos conversations avec le fédéral continuent, et j’espère qu’ils vont voir la logique dans cette idée », affirme le directeur des politiques et des relations gouvernementales du centre, James Janeiro.