Portrait of Gerrilyn and her son Cassius. A middle-aged Indigenous woman with long black hair next to a young Autistic man in his teens wearing glasses.

Gerrilynn (Gerri) Buffalo est le principal soutien de son fils de 13 ans, Cassius, qui vit avec l’autisme. L’obtention du diagnostic de Cassius a été difficile. ll n’a pas fallu longtemps à Gerrilynn pour remarquer des comportements qui lui semblaient inhabituels, comme de l’autostimulation, des mouvements des mains et des difficultés liées à la texture des aliments. Or, il était difficile de demander conseil à des professionnels de la santé. «Quand je parle aux médecins, j’ai peur qu’ils ne me croient pas. Qu’ils pensent que j’invente tout. Il y a beaucoup de jugement, parce que je suis autochtone.»

Néanmoins, Gerri voulait ce qu’il y avait de mieux pour son fils et elle a poursuivi sa quête pour obtenir un diagnostic. Pendant cette période, ou lors de toute interaction avec des professionnels de la santé auparavant, Gerri ne se souvient pas d’une seule fois où un professionnel de la santé s’est informé de ses préférences culturelles en matière de soins, mais elle fait toutefois remarquer que, souvent, les premières questions posées à elle et à Cassius visent à savoir s’ils sont sous l’influence de drogues ou d’alcool.

Consciente de l’attention accrue que nécessiteraient les soins prodigués à son fils, comme plusieurs aidants, Gerrilynn a quitté son emploi. «Je veux travailler, mais ça m’inquiète de le laisser seul. Il aime ouvrir et fermer les portes, et il fait parfois de l’errance. Je ne peux pas compter sur des mesures de soutien supplémentaires et je ne peux pas le laisser seul.»

Cassius, qui aime les trains, le dessin et jouer avec les chats et les hamsters de son oncle, prend actuellement une pause de l’école, car l’école de son quartier n’a pas été en mesure de répondre à ses besoins de manière appropriée, ce qui a inquiété Gerri quant à son apprentissage, ses soins et sa sécurité. Pendant cette période de transition, Gerri aide Cassius à développer ses capacités d’autonomie, notamment la préparation de repas simples et l’acquisition de bonnes habitudes personnelles, ce qui constitue une phase typique pour tout jeune adolescent.

Gerri est reconnaissante envers des organismes comme l’Autism Society of Edmonton de lui avoir donné le soutien et les ressources qui lui ont permis de comprendre le diagnostic de son fils et de mieux naviguer dans les méandres du système de spécialistes et de programmes visant à favoriser le développement de Cassius.

Lorsqu’on lui a demandé quel type de soutien elle souhaitait voir se multiplier, Gerri a souligné le besoin de ressources et de soins plus adaptés à la culture, exempts de jugement et de racisme.

«Tout ce que je fais maintenant, c’est pour Cassius. C’est difficile, mais je dois faire preuve de patience. Je veux qu’il soit dans une bonne école, qu’il continue à dessiner et qu’il ait une vie meilleure. J’espère que les choses deviendront un peu plus faciles pour nous deux.»